« Je veux faire ce que je veux. Je veux jouer la pantomime, même la comédie. Je veux danser nue, si le maillot me gêne et humilie ma plastique. Je veux me retirer dans une île, s’il me plaît, ou fréquenter des dames qui vivent de leurs charmes, pourvu qu’elles soient gaies, fantasques, voire mélancoliques et sages, comme sont beaucoup de femmes de joie. Je veux écrire des livres tristes et chastes, où il n’y aura que des paysages, des fleurs, du chagrin, de la fierté, et la candeur des animaux charmants qui s’effraient de l’homme… Je veux sourire à tous les visages aimables, et m’écarter des gens laids, sales et qui sentent mauvais. Je veux chérir qui m’aime et lui donner tout ce qui est à moi dans le monde : mon corps rebelle au partage, mon cœur si doux et ma liberté ! Je veux… je veux !… Je crois bien que si quelqu’un, ce soir, se risquait à me dire : « Mais, enfin, ma chère… » eh bien, je le tue… Ou je lui ôte un œil. Ou je le mets dans la cave.
Image du monde flottant, l’ukiyo-e, représente le moment fugace, le plaisir éphémère. La naissance de cet art de l’estampe colorée, très appréciée des Occidentaux à partir du 19e siècle, est indissociable de la période d’Edo, période de prospérité économique et de bouleversements culturels et sociaux. [Essentiels, BNF].
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