« H.2 prenant courage : Tu m’as dit : « C’est bien… ça… » Juste avec ce suspens… cet accent… »
« H.2 : Je ne joue pas le jeu, vous comprenez. »
« H. 1 : Si. Tu l'as dit. Implicitement. Et ce n’est pas la première fois. Et tu prétends que tu es ailleurs… dehors… loin de nos catalogues… hors de nos cases…»
« H. 2 : Ah oui. Je m'en souviens… J'ai eu envie de te tuer. »
« Nathalie Sarraute à propos de Tropismes », in Lectures pour tous - 15.05.1957. URL : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00007759/nathalie-sarraute-a-propos-de-tropismes
Nathalie SARRAUTE commente son livre de fiction « Tropismes » auprès de Pierre DUMAYET : « mouvements à la limite de la conscience ». Elle explique sa recherche stylistique, se différenciant de l'analyse telle que la pratique Marcel PROUST, et de la vitesse du roman. Elle travaille des instants infiniment courts. Elle commente la critique de SARTRE « d'anti roman » pour son roman Portrait d'un inconnu.
« L’humour a un pouvoir de contestation, de destruction. Il perturbe le tragique sitôt que celui-ci tendrait à se former. Il empêche le mouvement de se figer. Dans l’univers où je suis, on n’ose pas se prendre au tragique, ni d’ailleurs tomber dans le comique pur, tout reste discontinu, indécis, tremblant, à mi-chemin, comme me paraît être la réalité. » (Nathalie Sarraute)
« Les paroles « peuvent être et elles sont souvent en effet, sans que personne y trouve à redire, sans que la victime elle-même ose clairement se l'avouer, l'arme quotidienne, insidieuse et très efficace, d'innombrables petits crimes » (Nathalie Sarraute)
« C’est cette lutte continuelle entre la sensation qu’il faut conserver telle qu’elle est, qu’il faut faire entrer dans les mots qui la figent, des mots qui la déforment, des mots qui la grossissent, c’est cette lutte continuelle entre la force du langage qui entraîne et détruit la sensation, et la sensation qui, elle, détruit le langage. […] Le langage doit survivre malgré la sensation qui passe à travers lui et qui le déforme, comme la sensation doit survivre malgré le langage qui la rend extérieure, belle, etc. Toute la littérature est là. » (Nathalie sarraute)
S’il se vante, je l’abaisse
S’il s’abaisse, je le vante
Et le contredis toujours
Jusqu’à ce qu’il comprenne
Qu’il est un monstre incompréhensible.
(Pascal, Les Pensées, « Contrariétés 13 », 1670.)
« Chacun de nous les a en lui […] chacun peut avoir en lui cet antagonisme entre deux façons d’être au monde : dans l’accord avec le social ou dans le refus du social » (N. Sarraute)
Cinéma.
Jacques Doillon, Pour un oui ou pour un non, 1982.
Œuvres de Nathalie Sarraute.
Conférences et textes divers, 1974.
« Nathalie Sarraute à propos de Tropismes », in Lectures pour tous - 15.05.1957. URL : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00007759/nathalie-sarraute-a-propos-de-tropismes
Nathalie Sarraute, Préface, in L’Ere du Soupçon, 1956.
Ressources portant sur Nathalie Sarraute.
« Nathalie Sarraute à propos de Pour un oui ou pour un non », INA, 24 mars 1986. URL : https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00210/nathalie-sarraute-a-propos-de-pour-un-oui-pour-un-non.html
« Nathalie Sarraute parle de son théâtre », LUMNI, 1986. URL : https://enseignants.lumni.fr/parcours/1462/pour-un-oui-ou-pour-un-non-de-nathalie-sarraute-une-piece-sur-les-non-dits.html
Littérature.
Aristote, La Poétique, 335 avant Jésus-Christ.
Sophocle, Antigone, 441 av. J.-C.
Molière, Le Misanthrope, 1666.
Marivaux, L’île des esclaves, 1725.
Alfred de MUSSET, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, 1845.
Paul Verlaine, Sagesse, 1881.
Albert Camus, L'Etranger, Préface à l’édition américaine, signée du 8 janvier 1955.
Ionesco, Notes et contre-notes, « Expérience du théâtre », 1958.
Artaud, Le théâtre et son double, « La mise en scène et la métaphysique » pp. 55-58, 1938.
Joël Pommerat, Cendrillon, 2011.
Articles universitaires.
Annie Collognat, « Lexique des termes grecs », Avril 2020. URL : https://eduscol.education.fr/odysseum/lexique-des-termes-grecs-pour-lire-le-mythe-et-la-tragedie-en-classe
Brault, Marie-Andrée. « L’infime et l’immense / Pour un oui ou pour un non. » Jeu, numéro 93 (4), 1999, p. 98–100. URL : https://www.erudit.org/fr/revues/jeu/1999-n93-jeu1074853/25787ac/
Lydie Parisse. « Le théâtre de Sarraute. Une poétique du vertige dans Le Silence et Pour un oui pour un non », in Cahiers ERTA, 2023, 36, pp.177-217. URL : https://doi.org/10.4467/23538953CE.23.037.18977
Arnaud Rykner, « Nathalie Sarraute et l’usage de la parole. De l’oralité pure », L’Echo du théâtre 2, Revue Sciences/Lettres, n°6, 2019, en ligne. DOI : https://journals.openedition.org/rsl/2419
Morache, M. (2008). L'objet lumineux dans l'œuvre de Nathalie Sarraute Un amour mortifiant. Poétique, 156(4), 483-494. https://doi.org/10.3917/poeti.156.0483