L'objectif est de faire découvrir des œuvres théâtrales qui renouvellent les formes classiques étudiées en seconde, mais aussi de sensibiliser les élèves à l'art de la mise en scène, notamment dans sa capacité à enrichir l'interprétation. La réalisation scénique déterminant profondément l'écriture des textes dramatiques et permettant d'en faire jouer pleinement les effets, on s'attache à faire percevoir aux élèves les interactions entre texte et représentation.
Prenant appui sur une programmation locale ou sur des captations, l'étude proprement littéraire du texte théâtral sera étayée par l'analyse de mises en scène comparées, et prendra ainsi en compte les données propres de la dramaturgie.
Textes Officiels, 2010.
La scène est un lieu physique et concret qui demande qu’on la remplisse, et qu’on lui fasse parler son langage concret [qui] consiste dans tout ce qui occupe la scène, dans tout ce qui peut se manifester sur une scène, et qui s’adresse d’abord aux sens au lieu de s’adresser d’abord à l’esprit comme le langage de la parole.
Antonin Artaud, Le théâtre et son double, 1938.
LE TRAGIQUE PROPRE AU THEATRE DES ANNEES 50.
Comment le langage théâtral peut-il exprimer la terreur et l’effroi que suscite l’absurdité de la condition humaine ? De nombreux dramaturges tels qu’Artaud, Beckett ou encore Ionesco s’efforcent de répondre à cette délicate question. En cherchant des réponses, ils vont surtout être sensibles à l’ambiguïté du tragique. L’expression du tragique vaut d’abord comme écriture de la subversion et de la discordance. Or, ce mode d’expression est le fruit d’une tension entre la modernité que ces dramaturges introduisent dans leurs œuvres et un retour aux sources du mode d’expression primitif du tragique : une telle tension au niveau de la mise en œuvre du tragique sur scène donne naissance à une nouvelle écriture du tragique, qui est avant tout attention portée au langage et à sa fonction poétique. Même si ces auteurs révolutionnent le théâtre en modifiant ses lois et ses conventions en profondeur, ils explorent aussi le passé, s’approprient l’héritage de leurs prédécesseurs. Comment parvenir à définir ce tragique paradoxal, à la fois profondément moderne et s’inscrivant dans une longue tradition théâtrale ?
Le tragique est désormais devenu le lieu de l’absence de rencontre entre l’homme et le divin : le héros tragique (qui est plutôt, à présent, un antihéros) se heurte au silence insupportable de son créateur. Le « Dieu caché » se tait, plonge les (anti)héros tragiques dans une attente insoutenable.
Le corps, dans le théâtre contemporain, est un avatar du destin. Le destin est extérieur à l’homme dans la tragédie gréco-latine, où les Dieux se présentent comme les artisans cruels de la fatalité. S’insinuant au cœur de l’homme, il est intériorisé dans la tragédie classique, où c’est sur la passion qu’il s’édifie. Le mécanisme d’intériorisation a été conduit, au XXe siècle, dans ses limites extrêmes. C’est un destin tout aussi impitoyable qui meurtrit l’être, mais il s’est libéré de sa grandeur : « S’inscrivant sur le corps, il revêt une forme grotesque. […] Le sujet de ces œuvres contemporaines, c’est le rapport de l’homme à son corps, le combat dérisoire qui le diminue et le déchoit. » (Hubert, Langage et corps fantasmé dans le théâtre des années 50 : Beckett, Ionesco, Adamov, Corti, p. 252, 1987)
Suivez ce lien afin de découvrir la magnifique mise en scène de Charles Berling !
http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Fin-de-partie-3582/
Beckett, un dramaturge en rupture avec le réel ? Est-ce bien certain ?
Le Monde.fr | 28.02.2013 à 12h34
La Japonaise Misao Ookawa a été officiellement désignée mercredi par le "Livre Guinness des records" comme la femme la plus âgée du monde, au milieu des caméras et des crépitements de flashs. Née en 1898, cette résidente d'Osaka a aujourd'hui trois enfants, quatre petits-enfants et six arrière-petits-enfants. Le 5 mars, elle aura 115 ans.
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